Proche aidant et cancer : quelles difficultés ?
Ce 20 avril à l’hôtel B&B La Roche-sur-Yon, 9 auditrices et auditeurs ont pu témoigner de leur expérience d’aidant·e. Ensemble, nous avons identifié des difficultés communes à plusieurs histoires de vie.
Certain·es d’entre vous se sentent en décalage avec leur entourage. Il vous semble parfois que vos ami·es se plaignent pour des raisons insignifiantes, ou vous peinez à entrer en communication avec les autres (réalités différentes, peur et gêne face à la maladie, etc.). De telles situations engendrent de l’agacement et de l’isolement. La nécessité de s’adapter à chaque nouvelle étape de la maladie peut aussi être éreintante. Mais les aidant·es pensent rarement à solliciter de l’aide, au prétexte que, vous nous l’avez dit : « après tout, ce n’est pas moi qui suis malade ».
Vous avez pourtant verbalisé le besoin d’exprimer votre tristesse, votre fatigue, votre inquiétude. Et s’il n’était pas toujours facile d’entendre le vécu douloureux des autres, vous avez apprécié d’échanger avec des gens qui vous comprennent.
Du répit comme une bulle d’air
Lors d’un vol Nantes-Madrid peu de temps avant la rencontre, les traditionnelles consignes de sécurité ont résonné différemment aux oreilles de Sandrine, cofondatrice de l’asso.
« En cas de dépressurisation de la cabine, les masques à oxygène tomberont automatiquement à votre portée. […] Si vous voyagez avec un enfant ou une personne ayant besoin d'assistance, mettez votre masque en premier puis aidez l'autre personne à ajuster le sien. »
En effet, comment aider une personne si nous n’avons nous-même plus d’oxygène ? Cette réflexion ne vaut pas uniquement pour les situations d’urgence. Elle est vraie au quotidien : avant de prendre soin de celles et ceux qu’on aime, il faut prendre soin de soi.
Aidant·es, quel sera votre masque à oxygène, l’activité qui vous permettra de vous ressourcer ? Selon vos témoignages, il peut s’agir de votre travail, d’un mandat d’élu·e, d’un club de longe côte ou de quelques minutes de courses à pied. L’important, c’est de prendre du temps pour soi.
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